lundi 30 mai 2011

Rando des Merveilles à la Mer


Ayant une grande fin de semaine de 4 jours ½, Francis est parti avec un québécois et un danois pour une randonnée de la vallée des Merveilles à la mer.

Après 6h d'autobus dans les alpes, nous sommes débarqués à Nice pour ensuite prendre un train régional vers Vintimille en Italie. Arrivés là, il devait bien y avoir une quarantaine de policiers devant la gare qui semblaient se chercher quelque chose à faire. Par la suite, nous avons compris que les exilés Tunisiens se ramassent beaucoup en Italie et ils veulent aller en France, mais l'hexagone n'en veut pas... Bref, il y a des contrôles sélectifs si ta face ne les inspire pas. Nous nous sommes trouvés un spot tranquille pour dormir et comme la température était clémente, l'option de la belle étoile s'est avérée idéale. Le matin, on s'est réveillés avec une superbe vue sur la mer et nous avons pris un train pour St-Dalmas-de-Tendes en France.  De là, la marche commençait pour se rendre à la vallée des Merveilles. Une montée qui suit une rivière où il y a beaucoup de barrages pour l'hydroélectricité. Une petite journée bien tranquille qui nous a fait passer de 500 m à 2100 m sur des pentes douces.
Barrage hydroélectrique à Les Mesches


En arrivant à la vallée, c'est l'hiver; beaucoup de neige aux  alentours et certains lacs sont gelés. La vallée des merveille est un endroit où l'on peut voir des gravures vieilles du  18e siècle avant JC. Nous n'en avons pas vue puisque nous ne faisions que passer par le sud de la vallée, mais ça donne le goût d'y retourner en été. Là, il y avait un refuge gardé où l'on pouvait passer la nuit et manger comme des rois. Comme nous avions déjà toute notre bouffe, nous avons mangé notre riz aux saucisses mais avons profité de l'accueil du refuge pour la nuit. Les gens rencontrés là étaient fort intéressants tout comme les débats politico-culturels que nous avons eu.

Les panneau de sentiers











Le lendemain matin, c'était le départ pour la marche dans 5 pieds de neige... 2h à marcher à tâtons pour ne pas trop caller et à chercher le sentier car les indications sont sous la neige. Les paysages tout de même magnifiques et nous finissons par trouver le col où nous devons passer pour sortir de la vallée. Le col est à 2400m et d'un côté, c'est la neige et les lacs gelés, de l'autre, un paysage de montagnes vertes époustouflant. Une descente avec un peu de neige marqua nos derniers contacts avec la substance hivernale. Nous arrivions dans des montagnes couvertes de gazon avec des pentes abruptes où les marmottes et les chamois se promenaient à toutes allures. Une grande journée de marche à suivre les crêtes oscillantes entre 1500 et 2000m.  à un certain moment donné, la mer s'est pointé à l'horizon et la baignade du lendemain se faisait attendre. (voir vidéo)



Vue juste avant la descente vers Sospel avec mes deux compagnons de marche


Souper dans le parc
La journée s'est terminée à Sospel, 12h après notre départ (9h à 21h) à un rythme rapide et bien peu de pauses. Nous étions simplement vidés. Nous faisons cuire notre steak dans un parc et nous plantons les tentes dans un coin tranquille.









Le troisième et dernier jour de marche fût probablement le plus difficile. Avec la mer qui approchait, la chaleur intense se faisait sentir et les douleurs du jour précédent nous ralentissaient. Nous devions passer de Sospel (300m d'altitude) à Menton (0m) en passant par des cols et des montagnes qui atteignaient jusqu'à 1200m. Les vues sont toujours à couper le souffle avec la mer, les montagnes et les petits villages. À un moment donné, nous étions au bas d'une crête qui formait la frontière Franco-italienne. La dernière descente était vraiment trop belle avec la mer à nos pieds et la vue sur la côte d'azur. On y voit Menton,  Monaco et la mer à perte de vue. Nous arrivons en ville vers 18h00 complètement assoiffés et toutes les maisons sont clôturées avec des barbelés et de gros chiens de garde. Personne ne répond lorsque nous sonnons, mais je finis par trouver une porte entrouverte où il y a un boyau d'arrosage de l'autre côté... ALLELUIA !!
Nous finissons par nous rendre à la plage un peu décevante car elle est faite de petite pierre et nous avons bien trop mal aux pieds pour y marcher normalement. Nous nous baignons rapidement et profitons des derniers rayons de soleil qui se cache derrière la montagne puis repartons prendre le train pour aller voir Canne.
La côte d'azur
La baignade tant attendue
On arrivait de là-haut
Comme c'était le dernier soir du festival, nous nous sommes dit qu'il y aurait bien quelque chose à y faire... Après avoir mangé et fait une heure de train, nous sommes débarquée dans une marée humaine Jet Set habillés super chics et nous qui ne s'étaient pas lavés depuis 4 jours et qui avions de gros sacs; bin on fittaient pas dans l'décor! Nous nous sommes promenés dans la ville, avons vu le "Tapis Rouge" et nous sommes ramassés sur la plage avec un québécois qui fait le tour du monde sur le pouce. Un drôle de type et ses amis avec qui nous avons passé la nuit avant d'aller prendre notre bus à Nice et dormir bien comme il le faut pendant les 6h du trajet de retour.

Au final, pendant cette centaine d'heures, nous avons dormis à la belle étoile, dans un refuge, en tente et dans un bus, nous avons aussi marché dans la neige, les montagnes vertes, dans la mer et sur le tapis rouge! Une belle expédition de contrastes. 



Tracé approximatif du séjour

Rock on!

La redoute des trois communes

L'orage qui a passé où nous étions la veille

Un chamois

Arrivé à la mer :) 1m d'altitude

LE tapis rouge

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