vendredi 18 février 2011

La vie en France



Voila maintenant un peu plus d'un mois que nous sommes installés à Grenoble et nous avons été un peu avare de publications sur ce blog depuis quelque temps. Ne vous inquiétez pas, nous nous occupons bien, nous profitons des stations de ski, allons à l'école et nous habituons au quotidiens Français. Voici donc un billet relatant des quelques différences et faits troublants à propos de la France.

L'ambiance des salles de classe
Dans les salles de cours d'université, ça parle... On se croirait dans un endroit public tellement il y a du bruit. Les profs n'y font pas grand chose, à part demander le silence sans être écoutés. Un prof de Francis a dit une fois : SVP, est-ce que ce serait possible de parler moins fort SVP.  Ouch! Ça parait que les étudiants ne paient pas de frais de scolarité.

Les prénoms
Les Français de notre âge ont souvent des prénoms que l'on qualifierai de vieux au Québec. Par exemple, il n'est pas rare de croiser des Paulines, Margot, Pierre, Romain, Thibault, Céline qui ont moins de 20 ans.

L'AZERTY
Le clavier Français est particulier. Quelques lettres ne sont pas à la même place (A, Z, Q, W et M) et on doit faire shift pour utiliser les chiffres du haut du clavier. Cela permet d'avoir presque toutes les lettres accentuées directement. Le problème vient lorsque l'on veut écrire un É majuscule... Si je fais shift + é, ça me donne un 3. Après avoir demander à des habitués de l'AZERTY, on nous répond que ce n'est pas possible et qu'on peut le trouver dans les caractères spéciaux de Word. Alors avis aux Émile et Émilie de ce monde, bonne chance pour faire respecter votre accent.

Les anglicismes
Les Français sont très fort pour utiliser des mots anglais mais en les prononçant à la Française. C'est plutôt drôle à entendre, voici un exemple ou on dit souvent le mot hard-discount. bref, ils prononcent comme l'on lit le mot à la française. Devinez  la prononciation d'un gearbox (indice, il y a un J phonétique).
Sinon, il y a des différences au niveau du vocabulaire quotidien, mais nous n'entrerons pas là-dedans puisque nous en aurions pour longtemps.

Nous espérons que vous appréciez la neige au Québec, parce qu'ici, il n'y en a pas du tout... même dans les centres de skis. c'est la catastrophe selon les locaux.



Marion aux 7 Laux

Francis aux 7 Laux

vendredi 4 février 2011

Berlin


Profitant du fait que l'école ne commençait pour moi (FTL) que le 31 janvier, j'ai décidé d'aller faire un tour à Berlin. Je part de Lyon par avion le lundi matin très tôt avec une compagnie aérienne à rabais d'Europe. (EasyJet pour ne pas la nommer)
Le voyage se fait bien, mais l'arrivée fut un peu difficile. J'ai eu pas mal de difficultés à me repérer dans le réseau de transport en commun de Berlin. Je me suis promené en S-Bahn, un réseau de trains extérieur en ville et en banlieue. Heureusement, j'ai eu droit à de l'aide de Berlinois pour m'orienter.
Brandenburger Gate
Arrivé à mon auberge de jeunesse, je laisse un peu de stock et je part à pied vers les spots à touristes. Je commence par l'AlexanderPlatz, et l'Unter den Liden où il y a des musés, des monuments et de belle vieilles bâtisses comme l'Europe sait les faire. Cette rue se termine sur la Brandenburger Gate, célèbre par les images diffusées par les nazis avec de grande banderoles à la croix gammée, mais aussi parce que c'est un vieux monument qui a survécu aux guerres. C'est aussi devant ce symbole de Berlin que sont installée les ambassades de France, États-Unis et Russie d'aujourd'hui.
Suite à cela, je part à la recherche d'une portion du mur. Je tombe tout d'abord sur une ligne de briques traversant la rue en diagonale. Je continue ma visite vers le dôme de Berlin et ensuite, j'ai vu une portion du mur encore debout.

Pour ceux qui ne connaissent pas très bien l'histoire du mur, voici un court résumé:
Suite à la première Guerre mondiale, les vainqueurs avaient laissés les Allemands se relever et créer leur propre société. Ce qui fut un échec puisque un certain  monsieur H. a pris le pouvoir et a déclenché la deuxième Guerre Mondiale (C'est bref, mais c'est ça). Après la victoire alliée, on décida de se séparer le territoire Allemand question d'aider le pays à se relever soit dans un mode capitaliste ou communiste. La moitié Est du pays fut donné à l'URSS et l'Ouest à été subdivisé en trois et fut partagé par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni. Le seul problème, est que tout le monde voulais Berlin, alors qu'il se trouvait au centre de la partie Est. On décida de faire les mêmes divisions dans la ville. Dans les premières années du système, l'URSS a perdue beaucoup de population au sein de Berlin puisque les gens allaient se chercher un passeport Américain ou Anglais au sein même de leur ville. Le gouvernement communiste voulut freiner cet exode vers le monde capitaliste et érigea un mur autour de la zone Américaine, Française et Anglaise de la ville (155km de long). La frontière fut fermée au cours d'une nuit et le mur l'est restée pendant 28 ans...



Carte de Berlin séparé

Une peinture de Alexandre Rodin (À voir sur le côté et en agrandi)
Le lendemain, j'ai été faire une visite guidée de la ville "alternative", qui montrait sous plusieurs facettes l'art urbain de la ville. Quelque chose qui m'avait frappé à mon arrivée, c'était la présence intensive de graffitis partout dans la ville. La visite nous menais un peu partout dans la ville pour nous présenter les différents artistes des graffitis, dessins, pochoirs, et autre formes d'art urbain. Le développement de cet art est dû au fait que la ville de Berlin a été "conçue" pour une population d'environ 7 millions de personnes et aujourd'hui, la population est de 3,5 millions. Ça laisse beaucoup de trous et de bâtiments désaffectés ou inutilisés.  Nous avons visité quelques ateliers d'art dans des squats et j'y ai vu des peintures vraiment très belles de l'artiste Alexander Rodin.

L'exposition étrange avec le lit au centre
Sinon, je me suis promené pas mal les journées suivantes et j'ai été voir des musés dont un particulièrement étrange... Ça s'appel le Hamburger Banhoff Muesum et c'est un musé d'art "moderne", mais à Berlin, l'art moderne, c'est spécial. L'exposition temporaire présente un procédé assez particulier pour pouvoir consommer un champignon hallucinogène qui lorsque ingéré par l'homme, l'empoisonne et le tue... Le procédé pour le consommer est de le faire manger à des rennes, puis de boire leur urine... étrange direz-vous! éh bien vous avez raison. Berlin est une ville étrange. L'exposition présente un grand enclos avec plein de rennes et toute l'explication du procédé avec des champignons et des pots pleins d'urine... Une autre affaire bizarre est qu'il est possible de passer une nuit sur un podium au centre de l'enclos des reines moyennant un peu plus de cent euros. Malheureusement pour les intéressés, c'est sold out depuis le jour de la sortie de l'expo.

Voici quelque photos en vrac :

Lucie et son chat. Il y en a un peu partout dans la ville. On voit toujours la fille tuer son chat de manières différentes
Un atelier d'artistes



Des messages subtils



Un Space Invader. ça, il y en a partout dans le monde

Devant cet énorme pochoir, il y a un concessionnaire auto. Le concessionnaire auto a des drapeaux et des lumières. Le soir, les lumières projettes l'ombre des drapeaux dans la main de l'astronaute. 


Publicité par Nike pour l'Euro de football

Mémorial aux juifs assassinés d'Europe. Un monument simplement indescriptible... 



Le mur troué


Le métro de Berlin

Une partir du mur qui a été reconstruite et il y a plein d'œuvres dessus, c'est beau

Endroit où M. H. est mort... il y a que dalle, tant pis pour lui!
Finalement, j'ai bien aimé ma visite de Berlin, je peut en conclure que c'est une ville étrange où l'on sent que l'histoire n'est pas fixée. 

mardi 1 février 2011

Week-end Lyonnais

Vendredi, le 1er jour
Notre Week-end Lyonnais a commencé par un petit trajet de train vers la ville des Lumières. On y a vu les campagnes françaises et Marion en a profité pour faire une petite sieste.

Porte d'entrée du parc de la Tête d'Or
Tunnel au retour de l'Île aux morts
Nous avons commencé par aller voir nos amis qui y sont en résidence pour ramasser leurs clés et leur dire bonjour puisqu'ils partaient pour la fin de semaine. Ah non, désolé, ici, la fin de semaine, c'est le jeudi et le vendredi... Alors, ils partaient pour le « week-end ». Nous sommes allés visiter le parc de la Tête d'Or, qui est un peu comme Central Park, mais à Lyon. On retrouve un grand lac et au centre, il y a une île que l'on appel l'île aux Morts. Elle est un monument commémorant les morts français d'une guerre en Afrique. Il y a aussi un parc zoologique, de grands espaces verts, des statues et de superbes portes faites de fer forgé peint vert et or.

Nous avons ensuite pris le Trolleybus vers la gare de Part Dieu où nous rejoignions Julien, un petit Montréalais de l'ÉTS qui étudie aussi à Grenoble. Pour commencer notre après-midi en beauté, après avoir déposé les sacs de Julien aux résidences, nous nous sommes rendus à la place Bellecour où on peut y voir une grande roue Blanche, une attrape touriste en fait, et la très grande statue du Roi Louis XIV chevauchant son cheval. La place Bellecour est un grand espace de béton rouge où l’on trouve l’Office du tourisme et de bien belles bâtisses tout autour. De cet endroit on peut voir la Basilique Notre-Dame de Fouvière tout en haut de la colline qui surplombe l’ouest de Lyon.


Notre-Dame de Fourvière

à l'intérieur

Julien
Un peu de géographie
Lyon est la 3e plus grande ville de la France avec environ 475 000 habitants et elle est la ville des Lumières de France. Son centre est séparé par 2 fleuves (rivières) : la Saône et le Rhône. Si vous les traversez durant un jour de grand vent, faites gaffe à vos chapeaux. Ils pourraient s’envoler pour l’éternité, ou bien faire sursauter un passant.
La place Bellecour
Ensuite, pour faire un peu nos touristes, nous nous sommes rendus au téléphérique qui monte la « colline qui travaille » pour se rendre à la Basilique. Cet édifice est spectaculaire, surtout le soir. Toute sa surface est illuminée. Lorsque nous sommes entrés, il faisait jour et à notre sortie la nuit pointait déjà son petit nez.
Il fait froid et nous sommes plus ou moins bien habillés. Ce n’est pas grave, nous avons profité de cette nuit magnifique pour prendre des photos de tous ces bâtiments illuminés. Je vous dit que c’est tout un défi de prendre de belles photos de nuit sans trépied, vous nous direz ce que vous en pensez.   Voici la liste de tout ce que nous avons pu voir ce soir là :


·         Opéra national de Lyon
·         L’Hôtel de Ville
·         L’Hôpital Hôtel dieu
·         La fontaine Bartholdi
·         Le Musée des Beaux Art de Lyon
·         La cathédrale St-Jean
·         Le restaurant : Les larmes de Bacchus
·         La rue des Maronniers où se trouvent de très joli restaurant servant de véritable Bouchon Lyonnais

Pour terminer cette soirée, nous sommes allé s’acheter une baguette de pain dans une petite boulangerie pour mettre notre Nutella du lendemain matin.
Samedi, le 2e Jour
Ce matin, nous sommes à pieds. Le Soleil est chaud mais il fait un froid qui nous glace les os à l’ombre. Nous partons, décidés à franchir la distance qui sépare la résidence au centre ville. Notre horaire est préparé, nous commençons par nous rendre dans une petite boulangerie pour prendre un café au lait.  Nous voici fin près pour la suite. La marche va bon train, nous franchissons une deuxième fois les rivières en passant sur le pont de la Guillotière, et la passerelle St-George connexe au pont Bonaparte, mais où seuls les piétons sont autorisés. En continuant notre marche vers les Théâtres Gallo-Romains, nous prenons de petites rues sinueuses. Tout à coup devant nous s’est dressé une rue très à pic (personnellement chapeau aux conducteurs d’automobiles manuelles qui la monte tous les jours en voiture) suivi par un escalier interminable. La vue sur Lyon tout là-haut fut splendide.
Théâtre gallo-romains
La fresque des Lyonnais
Une fois en haut, direction : les théâtres gallo-romains. On y reconnait des estrades faites de roches et de ciment d’époque. Bien sûr, il y a eu des rénovations, mais certaines parties inaccessibles sont intactes. Lorsque nous sommes sur la scène le volume de la voix est quintuplé. Il n’est pas nécessaire de crier pour que l’audience vous entende. On peut lire qu’à l’origine le théâtre était un édifice fermé, qu’il longeait une petite ruelle et que les restes de colonnes qu’on voit derrières la scène du grand théâtre (parce qu’il y en a un petit et un grand) faisait partie du décor permanent. Connexe aux théâtres se trouve le musée, mais nous n’y sommes pas allés.
La suite de notre promenade nous a amené à découvrir les fresques qui tapissent les murs de plusieurs édifices de Lyon. Elles sont pour la plupart aux alentour des 2 rivières, mais une seule se trouve dans le quartier de Croix-Rousse.  Pas nécessaire de deviner que ce fut notre destination suivante.

Les métros de Lyon
Métro électrique sans chauffeur
Les métros à Lyon sont très similaires à ceux de Montréal. Les murs sont faits de briques, il y 4 lignes de  métro la verte, la bleu, la jaune et la rouge. Elles sont nommées par des lettres. Quelques différences : les lignes de métro sont beaucoup moins profondes, il y a des métros sans chauffeur sur la ligne B, et certaines lignes sortent à l’extérieur.


Croix-Rousse
Quartier remarqué de Lyon par ses pentes et son plateau. Son histoire est marquée par l’industrie de la soie. On nomme les tisseurs de soie, les Canuts. À la sortie du métro, nous sommes un peu désorientés. La nuit tombe et le vent est de plus en plus intense. Notre premier but fut de trouver la toute dernière fresque et non la moindre. En essayant de trouver la fameuse fresque, nous passons devant la Maison de Canuts. Un musée qui explique le métier de tisseur de soie, comment la soie est fabriqué et qui expose d’ancien métiers à tisser d’une grosseur impressionnante. Ce fut une bonne occasion pour apprendre le métier et du même coup de réchauffer nos membres gelés. C’est à la sortie de cette petite découverte que nous avons enfin trouvé notre fameuse fresque. Elle était magnifique et les détails la rendaient presque réelle.

Fresque à Croix-Rousse
La nuit tombée et nos ventres qui gargouillent, nous nous sommes rendus une fois de plus en direction de Bellecour où notre dîner s’imposait. Un véritable bouchon lyonnais dans le vieux Lyon. Quel repas copieux!

Insigne d'un restaurant

Bavette de boeuf avec gratin dauphinois
Pommes vapeur avec saucisson brioché
Une fois remplis assez pour déborder, nous nous sauvons du restaurant en vitesse car il y a un spectacle au bar le Périscope qui nous attend… Notre désir de voir le spectacle ne fut pas assez persuasif pour entrer…La salle était pleine  Sans plus, nous sommes retournés à la résidence heureux d’avoir passé une belle journée.

Dimanche, le 3e jour
Le Dimanche, ah! Le fameux Dimanche. Il y a dix ans à Montréal les magasins et les grands restaurants étaient fermés ce jour là, oui mais ça fait 10 ans! Et bien en France, on dirait que cette règle est restée dans leurs traditions. Laissez-moi vous dire que c’est chiant quand tu es touriste et que tout à l’air d’être fermé. Par chance voici ce qui est ouvert : les musées, les cinémas et quelques petits restaurants.  Notre dimanche fut une fois de plus une journée culturelle. Elle s’est commencée par la visite du musée des Lumières.
Les Frères Lumières
Ce qu'on voit en sortant de la station de métro Lumière
Ont dit de cette famille qu’elle fut une des familles des plus importantes pour l’industrie de Lyon. On leur reconnait aujourd’hui plus d’une centaines d’inventions. La plus connue et la plus populaire est l’invention du Cinéma. La fortune de frères Lumière s’est construite grâce à l’invention du papier à photo Autochrome. La photo à commencé par la perforation autochrome, pour ensuite devenir la photo couleurs grâce à de la poudre de pelure de patate teinte en 3 couleurs (jaune, cyan et magenta). C’est Auguste lumière qui fut le grand inventeur. Pour sa part, Louis Lumière a consacré sa vie entière (7 ans) à la mise au point du cinématographe. C’est durant une nuit d’insomnie qu’il mit au point le premier modèle. Le cinéma était né.
Après cette visite enrichissante, nous nous sommes dirigés vers l’Office du tourisme à Bellecour, car nous avions épuisé nos idées. C’est ce qui peut arriver lorsqu’on est dernière minute. On nous propose plutôt d’aller voir un film dans un des nombreux cinémas de Lyon. C’est en plein ce que nous avons fait. Le Titre : « Incendie » s’est imposé. Le bon film québécois nominé aux Oscars. Ce film fut exceptionnel. Bravo à Denis Villeneuve pour cette œuvre. Enfin, notre escapade s’est terminée dans les rues de Lyon en direction du métro, lorsque s’est présenté à nous un musée. Dans une petite rue sans affiche, le Musée de l’Imprimerie. Wow, quelle chance! Le musée ferme ses porte dans une heure c’est tout ce qu’il nous faut pour faire un tour rapide. Profitons-en puisque l’entrée est gratuite pour les 25 ans et moins. À travers le musée on découvre comment sont nées les méthodes d’écritures : pourquoi il y a un titre, pourquoi la pagination existe, comment faisait-il pour imprimer des livres, des affiches, des cartes topographiques, des lettres, etc. Le procédé consistait à faire une plaque de métal avec les formes voulut (en miroir) et y appliqué soigneusement une fine couche d’encre et déposer dessus une feuille de papier. La feuille une fois retiré donnait le résultat final et il ne restait qu’à faire sécher.
C’est sur ce musée que s’est terminé notre périple. Il est temps d’aller chercher nos bagages et aller prendre le train. Julien et Marion embarquèrent à la gare Part-Dieu dans leur train en direction de Grenoble en laissant Francis à Lyon. Celui-ci avait un vol en direction de Berlin à 7h le lendemain matin. Vous aurez des nouvelles de son voyage sous peu.
Merci de nous lire.
Marion qui dort dans le train



Notre-Dame de Fourvière





Sur le pont Bonaparte


Statue dans le parc de la Tête d'Or